Depuis plusieurs années, je suis fière d’être membre d’honneur du comité de soutien Mis et Thiennot – dès que l’on m’a raconté cette histoire, j’ai compris son importance. Le comité a travaillé année après année pour que les erreurs soient reconnues et les injustices réparées – ils ont fait preuve de patience, de courage, d’obstination et d’humour. Là, il faut absolument qu’ils puissent régler les frais d’avocat.
Nancy Huston, écrivaine
Je m’appelle Christine Traxeler. J’ai exercé le métier d’avocate au barreau de Paris puis à celui de Draguignan.
J’ai quitté cette profession parce que la Justice me semblait trop souvent injuste ou impuissante. Je précise que, lors de mon départ, mes pairs ont eu la gentillesse de louer ma compétence et d’exprimer leur regret de ce départ.
Je suis devenue dessinatrice de presse et je n’ai cessé d’utiliser mes compétences juridiques et mes dessins pour des personnes amies et/ou en difficulté, pour des causes dites « perdues » mais qui parfois sont finalement gagnées si on y met la persévérance, la foi et l’espoir nécessaires.
Ainsi, venue au Poinçonnet pour un festival de dessin de presse, j’ai rencontré le Comité Mis et Thiennot, lu l’histoire de cette monstrueuse injustice et décidé de la faire connaître autour de moi et de devenir membre du Comité. Son travail est exceptionnel, sa cause ne peut être plus juste, sa persévérance est admirable. Mis et Thiennot sont morts sans que la parfois mal nommée « Justice » et l’Etat aient reconnu leurs fautes impardonnables qu’il faut bien appeler des crimes. Mais Mis et Thiennot sont morts en ayant su que nous, citoyens et citoyennes, leur ont depuis longtemps rendu la vraie Justice. Et nous poursuivrons leur défense jusqu’au bout, certains de gagner car ce serait à l’honneur de la Justice et de l’Etat de reconnaître enfin leurs crimes.
Christine Traxeler